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Tous les caribous portent des bois

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Contrairement aux autres cervidés, les caribous des deux sexes portent des bois. Toutefois, dans quelques groupes canadiens, des femelles en sont dépourvues. C’est en automne, lors des amours, que la ramure est le plus développée. Son envergure peut dépasser 1,50 m chez un mâle adulte. Chaque animal possède une ramure originale qui le distingue de ses congénères. Les bois tombent une fois l’an. Les mâles reproducteurs sont les premiers à les perdre, à la fin du rut. Ils ne repousseront que début mars. Parfois, un mâle adulte perd ses bois pendant la saison du rut. Dans ce cas, il ne s’accouplera pas, mais refera sa réserve de graisse. Les femelles gestantes gardent généralement les leurs jusqu’au début du printemps, au moment où naissent les jeunes. Ainsi, chez les femelles, les bois tombent après la mise-bas, et leur repousse est immédiate.

Pendant la repousse, les bois sont recouverts d’une sorte de peau très vascularisée appelée velours. Puis ce tissu se dessèche et tombe par lambeaux. Le caribou s’en débarrasse en se frottant contre les arbres. En quelques semaines, une nouvelle ramure est en place. Les bois des femelles sont plus simples, ou bien ressemblent à ceux des mâles, mais en plus petits.

Quand les caribous se déplacent, ils font entendre un cliquetis audible à plus de 100 m du troupeau, sans doute dû au claquement des tendons sur les os sésamoïdes, situés au niveau des phalanges.

Les caribous se nourrissent en marchant tête baissée et peuvent parcourir ainsi jusqu’à 7 km à l’heure, franchissant avec aisance des névés et escaladant des glaciers pentus, en creusant des marches dans la glace avec leurs sabots antérieurs. En marchant, les caribous marquent le sol de leur odeur (glande interdigitale) ; en se frottant la tête contre les troncs d’arbre, ils déposent la sécrétion de leur glande préorbitale. C’est aussi cette glande que la femelle frotte contre le corps de son jeune faon pour que celui-ci porte son odeur. Elle peut ainsi le retrouver facilement dans le troupeau. La glande tarsienne produit une sécrétion odorante qui attire les femelles. Les mâles urinent sur leurs pattes postérieures pour en augmenter l’odeur.

Caribou

Milieu naturel du Caribou

Les caribous nord-américains vivent essentiellement dans la toundra et dans la taïga ; plus au sud, ils fréquentent aussi les régions montagneuses. Tout à fait au nord, dans le haut Arctique ou désert polaire, vit le caribou de Peary, qui se contente d’une végétation maigre et éparse. En bordure de ce désert, s’étend la toundra. Immense plaine désolée couverte de neige tassée par les vents durant le long hiver, où poussent de rares bouleaux nains et des saules buissonnants, c’est le domaine des caribous de la toundra et de ceux de Grant, qui se nourrissent surtout de lichens. Le sol caillouteux y est gelé en profondeur toute l’année. Les mousses et les carex dominent en plaine alors qu’en zone montagneuse on rencontre plutôt des saules et des aulnes. Au printemps et en été, à la fonte des neiges, les plantes vivaces réapparaissent et les caribous profitent et de leurs tiges et feuilles et des baies. Puis, en descendant vers le sud, la toundra laisse place à la taïga, limite des grands arbres et domaine des caribous des bois. Cette forêt au sol pauvre est parsemée de marais et de tourbières. Comme dans la toundra, ce sont les champignons qui permettent la lente décomposition des feuilles et aiguilles qui tombent sur le sol gelé.

On peut distinguer quatre types écologiques de caribous :  les caribous des bois vivant dans les zones boisées de plaine, ceux des zones boisées de montagne, ceux de la toundra et ceux du désert polaire. De l’Alaska (domaine du caribou de Grant) à Terre-Neuve (où vit le caribou des bois), les écarts climatiques, géologiques et topographiques, entraînent des différences dans la couverture végétale, mais un point commun subsiste : la présence de
lichens, arboricoles ou terrestres.

À l’est vivent les caribous des bois de plaine. C’est la taïga, occupée par la forêt boréale canadienne composée d’épicéas noirs et blancs, de sapins, de bouleaux à papier (Betula papyrifera) et de lichens arboricoles et terrestres. Vers l’ouest, l’habitat typique du caribou des bois est plutôt montagneux. En été et en automne, les animaux vivent au-dessus de la limite des arbres, c’est-à-dire à plus de 2 000 m d’altitude. Ils redescendent dans les plaines et les forêts semi-ouvertes lorsque la couche de neige devient trop importante en altitude.

En Scandinavie et en Russie, les rennes vivent dans les mêmes habitats que les caribous, depuis les déserts arctiques jusqu’aux zones montagneuses de la taïga. Ils se sont adaptés à plusieurs écosystèmes et sont présents depuis Ellesmere, au nord (84° N.), jusqu’à Sakhaline, au sud (46° N.).

Dans la neige neuf mois par an

CARIBOU2Les caribous subissent un climat caractérisé par des hivers longs et froids, pendant lesquels la température peut descendre à – 40 °C, et par des étés frais. De faibles précipitations tombent sous forme de neige, qui peut recouvrir le sol durant sept à neuf mois. Dans certaines régions, la couche atteint souvent 50 cm d’épaisseur, mais elle peut être beaucoup plus épaisse encore dans la toundra et le désert arctique. 

La mortalité des caribous est élevée à l’époque des avalanches printanières en montagne, ou lorsque la neige glacée les empêche de creuser pour trouver leur nourriture. Toutefois, l’allongement des jours en été et l’intense radiation solaire, caractéristique en altitude et sous ces latitudes, compensent la rigueur du climat et la courte durée de la vie végétative. La qualité de la luminosité favorise la croissance accélérée des plantes à la belle saison. Beaucoup de végétaux restent verts toute l’année. À cela, s’ajoute la présence des lichens sauveurs. C’est suffisant pour que les caribous survivent dans cet environnement hostile.

Prédateurs et compétiteurs

Le loup est le prédateur naturel du caribou. Cependant, les populations de loups ayant été réduites dans de nombreuses régions, le lynx canadien et le grizzli sont devenus les principaux prédateurs des caribous. Le coyote, le glouton, le renard roux, l’ours noir ou baribal, le lynx roux et même l’aigle doré se nourrissent à l’occasion de caribous, en particulier de nouveau-nés et  d’animaux affaiblis par l’âge ou la maladie. Certains charognards profitent des cadavres de caribous. Tel est le cas des ours polaires, des renards arctiques, de certains oiseaux comme les mouettes et les labbes, mais aussi des coyotes, carnivores très opportunistes.

D’autres espèces animales partagent la maigre végétation de ces régions avec les caribous. Ce sont les bœufs musqués, les lemmings, les lièvres variables et les lièvres arctiques. Certains, comme les lemmings, rongent avec avidité les bois des caribous lorsqu’ils tombent. Cette source non négligeable de calcium pour divers animaux l’est aussi pour les caribous
eux-mêmes qui les consomment.

Une mouche, ennemie féroce

caribou 1L’un des ennemis les plus acharnés du caribou, et qui influe énormément sur son mode de vie, est une mouche, l’œstre (famille des œstridés), qui attaque les animaux et se loge dans leurs narines. Cet insecte ressemble à un gros bourdon. Le bruit qu’il fait en volant affole les caribous qui se mettent à courir en tous sens et se réfugient dans la forêt. À l’exception des caribous de Peary, qui vivent le plus au nord, la plupart des animaux sont parasités par cette mouche, qui peut leur être fatale. C’est en été que les œstres sont les plus nombreux et perturbent les troupeaux, surtout dans la journée, laissant quelque répit aux ongulés pendant les heures les plus fraîches de la soirée. En cette saison, les caribous se séparent, vivant en petits groupes dans l’espoir de détourner l’attention des insectes. Ils essaient de décourager leurs attaques en restant immobiles, le museau près du sol. Mais cette attitude « anti-mouches » n’empêche pas les insectes de pondre.

Certaines espèces d’œstres pondent sous la peau des mammifères. Les œufs se développent en larves, puis perforent la peau des caribous avant de tomber sur le sol où elles se métamorphosent en mouches adultes. Les larves mesurent jusqu’à 25 cm de long. D’autres espèces envahissent les cavités nasales des caribous pour y déposer leurs œufs. Le développement des larves d’œstre provoque sans aucun doute de grandes souffrances chez les caribous, qu’il rend comme fous. Il est difficile d’estimer le nombre d’animaux qui périssent des suites d’une infestation par les œstres.

En savoir plus sur http://www.larousse.fr


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